Google Panda et Google Penguin : les traqueurs du web

Google Panda et Google Penguin : les traqueurs du web
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Depuis quelques années, Google a lâché deux volatiles noir et blanc sur le web. Oui, il s’agit bien de son fameux Panda et de son célèbre google Penguin Deux oiseaux qu’on affectionne tous quand on les voit dans la nature, mais qui font trembler sur la toile. En effet, dans l’univers du web, ils se montrent féroces et ne font de cadeaux à personne. C’est la raison pour laquelle on les appelle les traqueurs du web.

Quels sont les points communs de Panda et de Penguin ?

les points communs de Panda et de Penguin

Même s’ils ont été déployés à dates différentes, Panda et Penguin poursuivent le même objectif et leur travail se complète. Tous deux chassent les sites qui pratiquent le Blackhat c’est-à-dire qui ne respectent pas les exigences de Google en matière de référencement. Ce sont tous deux des filtres censés analyser chaque site et les pénaliser en cas d’infraction. Et attention, derrière leur apparence, ces oiseaux sont sans pitié et bon nombre de webmasters l’ont appris à leurs dépens.

Il convient effectivement de rappeler qu’à leur naissance, de nombreux sites ont disparu de la toile, d’autres ont été blacklistés … Des faits qui remontent en 2011 et 2012, mais dont on se souvient encore aujourd’hui. D’ailleurs, Panda et Pingouin continuent toujours la chasse. Heureusement, les webmasters ont depuis retenu la leçon et essaient, tant bien que mal, de rentrer dans leurs exigences.

Que veulent exactement Panda et Penguin ?

Ce qu’ils veulent c’est du bon référencement qui se traduit comme suit :

Les règles sont pourtant simples, mais il y a toujours des petits malins qui essaient de tromper Google. Ces référenceurs peu scrupuleux ont poussé le géant du web à déployer ses « fauves ».

Résultat : Panda et Penguin n’ont de cesse de traquer les mauvais référenceurs et ils maîtrisent parfaitement leur job. Ils détestent particulièrement :

  • la surproduction de contenu qui rime souvent avec médiocrité et duplication ;
  • l’abus de liens entrants et sortants ou « netlinking de masse » ;
  • le bourrage de mots-clés que l’on appelle « keyword stuffing » ;
  • le spam.

Quelles sont les réelles exigences de Google Panda ?

Google Panda

Commençons par une petite présentation de la bête. Panda est un filtre de nettoyage de l’algorithme de Google. Il a été lancé le 24 février 2011. Il déteste les contenus de mauvaise qualité. On insiste bien sur le terme « de nettoyage », car on le considère, à tort, comme une mise à jour de l’algorithme de pertinence. Ce n’est pourtant pas le cas puisque l’oiseau se contente de nettoyer les résultats qu’affiche le moteur de recherche. Par contre, il a été mis à jour plusieurs fois pour revoir ses critères de décision.

Lire aussi : Perte de position soudaine de votre site dans les Serps : pourquoi et que faire ?

Les mises à jour de Google Panda :

Depuis son lancement en février 2011 jusqu’à nos jours, Panda a connu plus de 27 mises à jour. A chaque nouvelle version, quelques critères ont changé et presque à chaque fois, de nouveaux sites ont été impactés. Google a toutefois pris soin d’en faire une annonce officielle avant chaque nouveau déploiement. Pour rappel, éditons une liste de ces différentes mises à jour :

  • Google Panda 1 : déployé le 24 février 2011 aux États-Unis. Google a fait une annonce officielle et environ 11,8% des requêtes ont été impactées.
  • Google Panda 2 : le filtre a été déployé le 11 avril 2011 sur les sites anglophones. 2% des requêtes ont été impactées bien qu’une annonce officielle ait été faite.
  • Google Panda 3, Google Panda 4 et Google Panda 5 : ils ont respectivement été déployés en 2011 pour les dates du 10 mai, 16 juin et 23 juillet. Google n’a fait aucune annonce antérieure et n’a pas communiqué le pourcentage que ces mises à jour ont pu impacter.
  • Google Panda 6 : il a été déployé, de manière officielle, le 12 août 2011dans plusieurs pays non anglophones. La France en faisait partie. Environ 6 à 9% des requêtes ont été impactées.
  • Google Panda 7 et Google Panda 8 (Panda 3.0) : en date du 28 septembre et du 19 octobre, mais sans aucune annonce officielle. Google n’a pas révélé les pourcentages de requêtes impactées.
  • Google Panda 9 : il a été déployé suite à une annonce officielle le 18 novembre 2011. Le pourcentage de requêtes impactées se plaçait à moins de 1%.
  • Google Panda 10 : il a été déployé le 18 janvier 2012 sans être annoncé, mais les résultats n’ont pas été révélés.
  • Google Panda 11 : une annonce officielle a précédé son déploiement du 27 février 2012, mais aucun pourcentage n’a été révélé.
  • Google Panda 12 : suite à une annonce officielle, il a été déployé le 23 mars 2012 et a impacté environ 1,6% des requêtes.
  • Google Panda 13  et Google Panda 14 : aucune annonce officielle, mais ont été déployés le 19 avril et le 27 avril 2012. Là encore, aucun pourcentage n’a été révélé.
  • Google Panda 15, Google Panda 16, Google Panda 17 et Google Panda 18 : ils ont tous impactés près de 1% des requêtes, mais à des dates différentes. Le 15 date du 9 juin, le 16 date du 25 juin, le 17 du 24 juillet et le 18 du 20 août. Seul ce dernier n’a pas fait l’objet d’une annonce officielle.
  • Google Panda 19 : après avoir été annoncé officiellement, il a été déployé sur la toile le 18 septembre 2012 et a impacté moins de 0,7% des requêtes.
  • Google Panda 20 : Google a pris la toile par surprise en le déployant le 27 septembre 2012. Environ 2,4% des requêtes anglophones ont été touchées contre 0,5% des requêtes françaises.
  • Google Panda 21 et Google Panda 22 : le 5 novembre et le 21 novembre, Google déploie ces deux versions par surprise qui ont chacune impacté 0,4% des requêtes à travers le monde. Les sites anglophones ont toutefois souffert plus que les autres en affichant un impact sur 11% de ses requêtes suite au Panda 21 et 0,8% de ses requêtes suite au Panda 22.
  • Google Panda 23 : il a été déployé le 21 décembre 2012 après une annonce officielle faite par Google. Il a touché près de 1,3% des requêtes en anglais.
  • Google Panda 24 : suite à une annonce officielle, il a été déployé le 22 janvier 2013 et a impacté 1,2 % des requêtes en anglais.
  • Google Panda 25 : malgré une annonce officielle, les résultats de ce déploiement n’ont pas été communiqués. On sait également qu’il a eu lieu entre le 15 et le 18 mars 2013, mais sans plus de précision.
  • Google Panda 26 : Google octroie de nouvelles exigences à son Panda et le lâche au début du mois de mai 2013. Il n’a fait aucune annonce officielle, mais a, par la suite confirmé le déploiement de cette mise à jour.
  • Google Panda 27 : il a eu lieu vers la mi-juillet 2013 et comme avec le 26, aucune annonce n’a été faite, mais une confirmation après action. Les résultats n’ont pas été communiqués.
  • Google Panda – : pas de numéro pour cette version et pas de date précise non plus, mais Google en a pourtant fait part. Il a annoncé qu’à partir de là, son Panda sera plus intégré dans les mises à jour continues qu’il réalise quotidiennement.
  • Google Panda 4.0 : déployé officiellement le 20 mai 2014, il a impacté près de 7,5% des requêtes en anglais. Google l’a annoncé officiellement avant son déploiement.
  • Google Panda 4.1 : l’impact se situait entre 3 à 5% en fonction des pays. Google l’a lancé entre le 22 septembre et le début du mois d’octobre 2014. Il en a fait une annonce officielle avant de le lancer.
  • Google Panda 4.1 bis : ce dernier n’a eu que très peu d’impacts qui n’ont d’ailleurs pas été communiqués. Son déploiement s’est fait par surprise le 24 octobre 2014, mais Google l’a ensuite confirmé.
  • Google Panda 4.2 : après avoir fait une annonce, Google l’a lancé le 18 juillet 2015. Il a bien précisé que cela allait prendre plusieurs mois puisqu’il s’agissait d’un déploiement lent. Il estimait alors l’impact entre 2 à 3% des requêtes en anglais.

Lire également – Que cherche Google ?

A partir de l’été 2015, Google Panda a été intégré au cœur de l’algorithme de classement. Cela signifie qu’aucune annonce le concernant n’aura plus lieu puisqu’il fait désormais partie du process d’indexation. Ses effets ne seront plus aussi importants qu’avant et pourtant, il traque en permanence les sites de mauvaise qualité. Depuis le temps, les webmasters auraient dû apprendre à l’apprivoiser.

Les missions de Google Panda :

Panda a une mission simple : faire le tri entre les sites de mauvaise qualité et ceux de bonne qualité. Il va pénaliser les premiers et favoriser les seconds.

En ce qui concerne la pénalité, son champ d’application peut varier. Dans certains cas, c’est tout le site qui écope de la sanction, mais dans d’autres, elle se limite à certaines pages.

Pour le SEO, une pénalisation équivaut à une perte de visibilité et de positionnement. Pour cause : les robots de Google ne se donnent plus la peine de crawlé des pages ou sites pénalisés.

Les sites que Panda n’aime pas :

En termes de sites, Panda a principalement dans son viseur :

  • les comparateurs de prix : puisque Google possède déjà plusieurs sites du même genre à travers son Google Shopping, il va de soi que tous les autres sont des concurrents que Panda garde à l’œil.
  • les fermes de contenu : ce sont des sites que certains créent en se basant sur les requêtes les plus tapées par les internautes. Certes, l’utilisation de mots-clés est incontournable en matière de référencement naturel, mais quand on utilise essentiellement les termes les plus saisis dans les moteurs de recherche, Google y voit un subterfuge pour essayer d’occuper, à tout prix, la première page des résultats des recherches. Résultat : ces sites sont très souvent de faible qualité et génèrent leur chiffre d’affaire grâce aux nombreuses publicités qu’ils publient.
  • les contenus dupliqués : il s’agit de contenus similaires ou aux contenus très proches. Pour Google, l’indexation d’un seul contenu suffit puisque cela lui coûte quand même cher d’indexer des pages semblables. Il va alors considérer le contenu original comme « canonique » et le placera dans l’index principal tandis que tous les autres iront dans l’index secondaire, car dupliqués. Ils seront automatiquement déclassés dans les résultats de recherche. Un petit problème se pose quant à la définition de canonique ou secondaire. Même si vous êtes à l’origine du contenu premier, Google ne considèrera que le contenu le plus populaire et le plus antérieur comme canonique. A lire – Qu’est-ce qu’une url canonique ?
  • les agrégateurs de contenu : ce genre de sites reprend le contenu d’autres sites pour alimenter ses pages. Bien que l’on puisse craindre la duplication, il peut s’agir d’une pratique légale quand ledit site a obtenu l’accord du site d’origine. Dans le cas contraire, c’est une pratique illégale qui publie alors du contenu scrapé.
  • les forums de questions/réponses : Google n’aime pas ce genre de sites, car ils proposent de faible contenu, souvent sans intérêt. Les indexer lui coûte donc cher d’où la raison pour laquelle il ne les voit pas d’un très bon angle.

Les contenus que Panda n’aime pas :

En ce qui concerne le type de contenus que Panda n’aime pas, on peut citer :

  • le scraping : comme on l’a expliqué plus haut, cela consiste à reprendre un contenu présent sur un autre site et restant très fidèle à chaque mot utilisé.
  • le content spinning : c’est une sorte de reformulation maladroite. Le pilleur de contenu va alors reprendre un contenu déjà présent sur un autre site en se contentant de changer seulement quelques mots.
  • le cloaking : cela consiste à publier deux contenus différents dont l’un est destiné aux moteurs de recherche et l’autre aux internautes. Google exige à ce que l’on publie le même contenu pour tous, humains et moteurs de recherche.

Ainsi, pour éviter les pénalités de Panda, il est fortement conseillé de publier du contenu « Unique » et « Utile » aux internautes. Il est aussi conseillé de lire les recommandations de Google et de les respecter.

Sites pénalisés :

Vous savez que votre site est pénalisé par Panda quand vous remarquez une perte de position dans les SERPs, quand votre taux d’audience chute brutalement et quand vos pages sont moins bien indexées qu’auparavant.

Pour lever ces pénalités, il est conseillé de :

  • améliorer les contenus ;
  • supprimer les techniques de blackhat si vous avez l’habitude de les pratiquer ;
  • restreindre les publicités ;
  • améliorer l’expérience utilisateur ;
  • garder un œil sur les problèmes d’indexation pour y remédier rapidement.

Si vous arrivez à adopter ces conseils, le volatile nommé Panda vous laissera tranquille, mais gardera quand même un œil au cas où vous récidivez.

Quelles sont les réelles exigences de Google Pinguin ?

Google Penguin

Comme avec Panda, commençons par une petite présentation de Penguin. Il a été déployé le 24 avril 2012. Il s’agit également d’un filtre de l’algorithme de Google et comme son collègue, il pénalise les sites médiocres.

A lire : Faites des liens, des liens sortants mais pas n’importe comment !!

Les mises à jour de Google Penguin :

Pour le cas de Pingouin, il n’a connu que sept mises à jour jusqu’à nos jours à savoir :

  • Google Penguin 1 : il a été déployé le 24 avril 2012 et a impacté 3,1M des requêtes en anglais. Les sites en langue allemande ont également été victimes puisque 3% des requêtes ont été touchées. Le même pourcentage a été enregistré pour les sites en arabe et en chinois. Quant aux langues souvent considérées comme spam, à l’instar des sites polonais, le pourcentage est allé jusqu’à 5% des requêtes. Avant le déploiement de cette version, Google a fait une annonce officielle.
  • Google Penguin 2 : il a été déployé, suite à une annonce officielle, le 25 mai 2012. L’impact n’a touché que 0,1% des requêtes anglaises.
  • Google Penguin 3 : il a été déployé le 5 octobre 2012 après une annonce officielle. Il a impacté environ 0,4% des requêtes françaises.
  • Google Penguin 4 ou Penguin 2.0 : suite à une annonce officielle, Google l’a déployé e 23 mai 2013. 2,3% des requêtes ont été affectées.
  • Google Penguin 5 ou Penguin 2.1 : seulement 1% des requêtes a été affecté. Cette version a été annoncée officiellement par Google et déployée le 4 octobre 2013.
  • Google Penguin 6 ou Penguin 3.0 : Google en a fait une annonce officielle. Moins d’1% des requêtes aux Etats-Unis a été impacté. Les changements ont été remarqués entre le 18 octobre et le 10 décembre 2014.
  • Google Penguin 7 ou Penguin 4.0 : à partir du 23 octobre 2016, Penguin a été intégré au cœur de l’algorithme de Google. Aucun autre déploiement ne devrait plus se faire dorénavant.

Les missions de Google Penguin :

Google Penguin est un filtre de nettoyage qui cible l’index de Google. Il vise surtout les sites de mauvaise qualité qui pratiquent des techniques frauduleuses pour tromper son algorithme. Son objectif est de démotiver les spammeurs et d’encourager les webmasters et référenceurs à suivre la loi de Google.

Quand le Penguin trouve un site de mauvaise qualité, une pénalité tombe tout de suite. Contrairement à Panda, Penguin ne pénalise que des pages et non le site en entier. De plus, en cas de pénalité, lesdites pages ne seront ni supprimées si blacklistées, mais seront seulement déclassées dans les SERPs.

Les techniques que Penguin n’aime pas :

Pour ne pas s’attirer les foudres de Penguin, il est conseillé de :

  • éviter le keyword stuffing ou bourrage de mots-clés ;
  • garder seulement les backlinks de qualité ;
  • éviter l’abus de netlinking en achetant des liens ;
  • éviter le spamdexing qui consiste à frauder sur l’index des moteurs ;
  • limiter l’utilisation d’ancres de liens et surtout l’utilisation continue des mêmes ancres optimisées.

Pour savoir si son site a été pénalisé par Penguin, il faut analyser régulièrement le positionnement et le trafic du site. Si vous constatez des chutes évidentes ou si votre trafic organique a baissé brutalement, Pingouin vous a probablement pénalisé.

Pour lever la punition, vous devez d’abord analyser vos backlinks. Si vous trouvez des liens de mauvaise qualité, supprimez-les et dénoncez-les. Dans le cas où certains de ces liens vous appartiennent, vous pouvez les désavouer à Google. Cela est effectivement possible depuis le 17 octobre 2012. Pour ce faire, vous devez vous rendre dans Webmaster Tools et faire votre désaveu. En remplissant le formulaire, vous demandez à Google d’ignorer certains liens.

En ce qui concerne les ancres de liens, analysez-les. Dans le cas où vous avez la mauvaise habitude de toujours utiliser les mêmes ancres optimisées, débarrassez-vous de cette manie, car Penguin déteste cela.

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