La mise à jour « May 2022 Core Update » de Google officiellement lancée

La mise à jour « May 2022 Core Update » de Google officiellement lancée
(Last Updated On: 2 juin 2022)
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La « May 2022 Core update » de Google a débuté le 25 mai dernier et durera entre une à deux semaines. C’est une des grandes mises à jour que le géant du web lance deux ou trois fois par an pour améliorer ses algorithmes. Pourquoi cette mise à jour et quel impact aura-t-elle sur les sites ?

Une amélioration des « Core Web Vitals »

Cette nouvelle mise à jour, annoncée pour la première fois, six mois auparavant, vise principalement les fameux « Core Web Vitals » ou « Signaux Web Essentiels ». Il s’agit de la dernière mesure mise en place par Google pour améliorer l’expérience utilisateur (UX). N’oublions pas que c’est le principal critère que Google prend en compte pour classer les sites dans les SERPs. Une mise à jour de ces signaux engendrera alors forcément des chamboulements dans le positionnement des sites.

Pour rappel, le dernier core update remonte en novembre 2021 et il y en a eu d’autres avant cela comme de December Core Update de 2020.

Qu’est-ce qu’on entend par « Core Web Vitals » ?

Ce sont des indicateurs de performance qui s’intéressent au temps de chargement des pages web. Comme nous le savons déjà, plus une page s’affiche rapidement, plus Google y voit un signal fort de performance qui aura un impact positif sur son classement.

Les Web Vitals indiquent ce temps de chargement et influent donc, automatiquement sur le classement des pages sur le web. Ils se basent sur trois principaux indicateurs :

  • Le LCP ou Largest Contentful Paint :

Cette mesure se réfère au temps du rendu à l’écran de la plus grande image publiée sur une page ou du plus grand bloc de texte. Autrement dit, c’est le temps qu’il faut à un internaute pour voir une grande image s’afficher totalement à l’écran.

En moyenne, il doit se situer entre 2.5 et 4.0 secondes. Au-delà, la valeur est mauvaise donc le propriétaire du site a intérêt à accélérer cette vitesse.  Il peut, par exemple, supprimer les éléments qui alourdissent les pages comme les scripts inutiles ou encore réduire la taille des images trop volumineuses.

  • Le FID ou First Input Delay :

Cet indicateur définit le temps écoulé entre le moment où l’internaute entre en contact pour la première fois avec une page web et le moment où le navigateur commence à traiter cette interaction. Ce délai doit être inférieur à 100 ms.

Le FID s’intéresse à l’expérience de l’utilisateur face à une page non, ou peu, réactive. Le propriétaire du site doit veiller à ce que ce délai de première entrée soit le plus court possible. Pour ce faire, il peut réduire le Javascript, installer un cache de navigateur ou encore supprimer les scripts tiers non critiques.

  • Le CLS ou Cumulative Layout Shift :

Cet indicateur mesure la quantité de déplacements inattendus du contenu visuel de la page. Notez qu’un changement de position d’un élément visible nuit à l’expérience utilisateur. Le CLS permet de déterminer ce problème et de le résoudre rapidement.

En moyenne, le chiffre indiqué ne doit pas dépasser 0.1. Au-delà, la valeur signifie que la consultation de la page n’est pas agréable à l’utilisateur. Pour y remédier, il est possible d’adopter une taille fixe pour les médias (images, vidéos, GIF, infographies …). Pour s’en assurer, utilisez un CSS qui va donner la même taille ou le même aspect à tous les éléments avant le chargement des contenus. Il faut éviter, à tout prix, l’insertion dynamique de contenu au-dessus d’un contenu existant.

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Ces trois indicateurs ne sont toutefois pas les seuls à être pris en compte. La stabilité du contenu et leur interactivité demeurent des critères de classement importants.

Que faire pour ne pas être impacté par la mise à jour ?

Pour le moment, pas grand-chose et ce, jusqu’à ce que la mise à jour soit terminée.

Durant son annonce, Danny Sullivan a tenu à rappeler que comme toute mise à jour, des chamboulements auront lieu dans le classement des sites. Certains vont chuter alors que d’autres vont grimper. Il a toutefois souligné qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter tant que les directives de Google ont été respectées. Les pertes et gains de positionnement subis ne proviennent pas d’une action manuelle de pénalisation. Ces changements ont pour objectif d’améliorer la manière dont Google évalue les contenus.

Il se peut alors qu’à l’issue de la May 2022 Core Update, certains sites autrefois sous-récompensées grimpent dans le classement alors que d’autres vont chuter. Au cours des deux semaines à venir, on ne peut donc qu’attendre et surtout ne toucher à rien au risque de corriger de mauvaises choses.

Que faire pour répondre aux objectifs des Core Web Vitals ?

Une fois la mise à jour terminée, vous pourrez faire quelques ajustements en fonction des pertes ou gains de positionnement subis. Comment s’y prendre ?

Vous savez déjà que les Core Web Vitals s’intéressent à la vitesse de chargement des pages. C’est un point qui influe beaucoup sur l’expérience utilisateur, car une page qui met quelques secondes de trop pour s’afficher fera fuir les internautes.

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Les efforts à mener ne doivent donc pas être faits pour les robots crawlers ou pour le navigateur, mais pour les internautes. Étant donné que Google prévoit d’adopter l’UX comme un critère de classement officiel, les améliorations envisagées doivent permettre à vos sites d’obtenir le meilleur score en matière d’expérience de la page. Voici quelques pistes à creuser :

  • Basculez vers une version mobile du site : le concept du Mobile Friendly n’est pas nouveau, mais certains webmasters refusent toujours de s’y adapter.
  • Basculez vers le HTTPS ou HyperText Transfer Protocol Secure qui garantit aux utilisateurs une meilleure protection de leurs données.
  • Proposez une navigation sécurisée ou safe-browsing : cela offre une protection optimale contre les logiciels malveillants, le phishing et les téléchargements dangereux.
  • Évitez les pop-ups interstitiels : ces derniers s’affichent sitôt le chargement d’une page terminée. Même s’ils peuvent être utiles, dans la majorité des cas, ils énervent les internautes. De plus, ils peuvent compliquer l’exploration par les robots crawlers. Évidemment, cela aura une répercussion négative sur le classement de ces pages.

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En somme, il n’y a rien de trop compliqué à faire pour se plier aux exigences des Core Web Vitals. Attention toutefois, même s’ils jouent un rôle majeur dans l’amélioration du temps de chargement (et donc de l’UX), vous ne devez pas négliger l’autre critère essentiel de classement qu’est la pertinence du contenu. Une page qui propose un contenu très pertinent peut se retrouver sur la première page des SERPs même si le signal émis par les Web Vitals reste faible.

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